Société inclusive : la CNSA veut une définition claire de l’ « inclusivité »

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Inclusivité – Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une réflexion sur le financement de la dépendance des personnes âgées, le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie se penche sur le sens à donner à la “société inclusive”.

La réunion du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), prévue de longue date le 17 avril, a été « rattrapée par l’actualité », a indiqué sa présidente Marie-Anne Montchamp. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de le Santé le 12, puis Emmanuel Macron le 15 avril, ont annoncé une réforme du financement de la dépendance.

« Au début comme à la fin de la vie, c’est la collectivité nationale qui va devoir prendre en charge le financement [de la vulnérabilité]. C’est un nouveau risque qu’il nous faut construire », a ainsi affirmé le président de la République. Il a également indiqué ne « pas être contre » une deuxième journée de solidarité pour les salariés. Or, les fonds collectés par celle mise en place en 2004 sont gérés par la CNSA.

« Ce n’est pas à nous de dire » comment trouver de nouveaux financements, a souligné Sylvain Denis, vice-président du conseil de la CNSA, mais les membre de ce conseil – tous représentants des acteurs de l’autonomie pour les personnes âgées et les personnes handicapées – veulent, en se plaçant dans le moyen terme, participer au débat plus large de la société inclusive.

La personne au cœur du système

Sur la même ligne qu’Emmanuel Macron, qui face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin a refusé de chiffrer les besoins de financements pour la dépendance –  » Cela dépend de ce qu’on veut faire », a-t-il juste dit – Marie-Anne Montchamp, avant de parler du financement veut définir le modèle voulu par la société.

« Il faut s’attacher à la personne et arrêter de partir du nombre de places en établissements », souhaite ainsi Sylvain Denis. Et donc passer d’une logique de réponse aux besoins définis par les pouvoirs publics, les établissements… à une logique de réponse aux attentes, qui sont exprimées par les personnes dépendantes.

La présidente du conseil de la CNSA va plus loin en parlant de « logique domiciliaire » : les personnes âgées ou handicapées, en établissements sont-elles, dans leur chambre, chez elles ou dans l’établissement ? « La personne peut-elle recevoir son petit-fils qui arrive à minuit ? Peut-elle manger thaï à midi si elle le souhaite… » détaille-t-elle pour expliciter la théorie. En établissement, « c’est la ligne de partage entre inclusif et non-inclusif ».

Définir l’inclusivité

Car le but affiché par le conseil de la CNSA est d’effectuer le « travail sémantique » autour de l’inclusivité. « C’est vers cela qu’on veut aller, mais cela veut dire quoi, une “société inclusive” ? Aujourd’hui, il n’existe pas une seule et même appréciation », explique-t-elle.

Le conseil doit se réunir le 4 juillet. C’est à cette date, promet la présidente, que la notion sera définie précisément.

Source Gazette des Communes.

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