Essonne : une invention pourrait permettre à un passionné de roller aveugle de se déplacer sans accompagnateur

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A Breuillet (Essonne), une invention est testée par un passionné de roller aveugle. Le dispositif, encore en cours de développement, doit lui permettre de se déplacer à roller, sans guide-accompagnateur, en suivant juste des sons envoyés dans ses écouteurs.

Le rêve de Stéphane Lesueur, passionné de roller et aveugle, serait de pouvoir se déplacer sur ses patins sans l'aide d'un guide-accompagnateur. Ce rêve pourrait devenir réalité grâce à une invention qu'il teste depuis deux ans à Breuillet dans l'Essonne. Cet outil, mis au point par deux chercheurs en mathématiques appliquées de Polytechnique, doit lui permettre de gagner en autonomie.  

 

Comment ça marche ? 

Le système envoie des sons en direct dans des écouteurs placés sur les oreilles de Stéphane Lesueur. Ces sons viennent de droite ou de gauche et pour se diriger, il suffit de les suivre. C'est le grand principe du dispositif. Pour les tests Stéphane Lesueur entend un bip dans son casque. Il raconte : "C'est comme si j'avais un guide devant moi qui patinait à une dizaine de mètres devant moi. Je suis la trajectoire de ce bip. C'est un son qui se déplace en fonction de la trajectoire qui a été enregistrée au préalable". C'est comme un son en 3D, précise l'un des chercheurs, Mathieu Aussal. Il précise que cela peut être n'importe quel son, musique, voix, et qu'on va l'entendre dans l'espace.

Des démonstrations pourraient avoir lieu pendant les Jeux Olympiques en 2024 à Paris

Mathieu Aussal explique que cela peut être intéressant pour Stéphane Lesueur mais pas seulement.  Il espère être un précurseur pour d'autres personnes dans le milieu sportif ou même professionnel. Il espère aussi profiter des Jeux Olympiques de 2024 à Paris pour faire des démonstrationsde cet outil notamment sur une piste d'athlétisme. 

"Ce serait une façon de montrer comment la technologie peut réduire les barrières et offrir des opportunités aux personnes en situation de handicap", explique Mathieu Aussal. Il souhaiterait arriver à une pratique de "sport partagé" autrement dit qu'un jour "on puisse, dans tous les clubs de sport, avoir des personnes en situation de handicap qui pratiquent, au même titre que les valides, ensemble". 

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