Technologies du handicap : Des agents SNCF sensibilisés

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Des informaticiens sensibilisés aux nouvelles technologies du handicap

Rencontre avec Emmanuel Chevallier, responsable de la mission handicap et politique diversité de l’EPIC SNCF, basée sur St-Denis. Il évoque un événement de sensibilisation aux technologies du handicap organisé à Lille en novembre dernier.

 

Parlez-nous de l’événement qui vous avez organisé à Lille pendant la SEEPH 2017.
Le 9 novembre 2017, nous avons organisé un forum de découverte des nouvelles technologies et de sensibilisation au handicap, au centre informatique situé sur le site SNCF de Lille Pont de Tournai. C’est le centre névralgique du site sncfvoyages.com, qui enregistre notamment toutes les ventes de billets sur internet. 140 informaticiens passionnés par les nouvelles technologies y travaillent. D’où l’idée de sortir des événements SEEPH classiques, avec une approche directement connectée à leurs centres d’intérêt… et donc mieux adaptée pour faire passer des messages sur le handicap. Cet événement était ouvert à tous les agents travaillant sur ce site, pour libérer la parole sur le handicap, et éventuellement encourager les agents qui ont un handicap à faire par la suite une démarche de RQTH. Environ 70 informaticiens sont venus découvrir les nouvelles technologies du handicap et tester par eux-mêmes ces différents outils.

Quel était le programme de cet événement ?
Nous avons fait appel à la société « Goods to know » qui a installé un « comptoir des innovations ». Parmi les nouvelles technologies du handicap présentées aux agents : des applications dédiées aux personnes sourdes, qui retranscrivent simultanément les phrases orales à l’écrit (Ava et RogerVoice) une caméra couplée à un logiciel qui permet aux personnes tétraplégiques ne pouvant bouger que les yeux de travailler et écrire comme tout le monde sur un ordinateur, simplement grâce à la reconnaissance du mouvement des pupilles (PCeye mini).

Les agents ont également pu assister une démonstration d’imprimante 3D qui a réalisé des objets en live. L’impression 3D permet de créer des objets extraordinaires qu’on ne trouve pas forcément dans le commerce. Elle peut notamment reconstituer des mains avec toutes leurs articulations pour des personnes ayant perdu l’usage d’un membre supérieur.
Un espace zen était aussi présenté à travers un casque qui permet de se plonger dans un espace virtuel. Celui-ci peut être utilisé pour la détente mais aussi pour lutter contre certaines phobies handicapantes (peur du vide, agoraphobie…). Dans le milieu médical il peut servir à anesthésier des personnes simplement en les plongeant dans un climat froid.
En parallèle, un espace de rencontre animé par la mission handicap SNCF était installé avec mon équipe. Nous proposions des plaquettes d’informations et un temps d’échange sur le handicap, la RQTH, les différents accompagnements que l’on peut faire… et un cocktail déjeunatoire organisé par un ESAT local.

Quel bilan faîtes-vous cet événement ?
Nous avons eu d’excellents retours. Nous avons noué des contacts avec des salariés qui ne connaissaient pas la mission handicap et nos actions, et qui, bien que passionnés par les technologies ont découvert des avancées qu’ils ne connaissaient pas… et qui permettent de pouvoir maintenir des agents dans l’emploi malgré un handicap parfois très lourd.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Le 13 novembre, nous avons également organisé, comme chaque année, un forum de sensibilisation plus classique au Campus Wilson SNCF de St-Denis. Au programme : une pièce de théâtre jouée par l’ESAT ALGED ; un café gourmand en LSF ; et des stands d’informations : mission handicap SNCF et services associés (action sociale, prévoyance-retraite…), société d’ergonomie, associations dont notamment l’association des personnes de petite taille dont le président, Othmane El Jamali, est un salarié SNCF. Des massages relaxants étaient également proposés par l’entreprise adaptée Joam.

Article original sur Handirect

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