Visites adaptées aux personnes malentendantes au musée d'art moderne de la Ville de Paris

 

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Venez redécouvrir en accès libre les collections permanentes du musée, ses œuvres emblématiques d’art moderne et sa collection d’art contemporain. Trois grandes expositions monographiques rythmeront l’année 2018- 2019 Jean Fautrier, Mohamed Bourouissa et Zao Wou-Ki. À compter de l’été 2018, des travaux de rénovation d’envergure transformeront le hall d’accueil, l’espace de restauration ainsi que la librairie.

Les collections permanentes

Le Musée d’Art moderne présente un nouveau parcours dans les collections permanentes donnant à voir les œuvres phares du musée (Le Nu dans le bain de Pierre Bonnard, La Danseuse espagnole de Henri Laurens, les œuvres de Sonia et Robert Delaunay, Léonard Foujita, Amedeo Modigliani, Marc Chagall, František Kupka, Raoul Dufy...) en regard d’œuvres rarement exposées (Laure Garcin, Natalia Gontcharova, Chana Orloff, œuvres figuratives de Auguste Herbin, ou Jean Messagier). En écho aux donations fondatrices de la collection, seront également présentées les dernières acquisitions du musée : Otto Freundlich, Etienne Cournault, Léon Tutundjian, Karel Appel, Jean Atlan, Lucio Fontana, Man Ray ou Willi Baumeister.

Un des temps forts de ce ré-accrochage sera incontestablement la présentation dans son intégralité de la Suite Vollard, composée de 100 gravures réalisées par Pablo Picasso entre 1930 et 1937. Le parcours contemporain s’articulera autour de deux axes : les avant-gardes des années 1960 (le Nouveau Réalisme, l’abstraction géométrique, l’art conceptuel) et la peinture à partir des années 80.

Accrochages dans les collections permanentes

Tout au long de l’année, des accrochages temporaires animent les collections du Musée d’Art moderne. Depuis le 20 octobre 2017, le public peut découvrir une sélection d’œuvres d’Anna-Eva Bergman à l’occasion d’une donation de la Fondation Hartung Bergman. Un accrochage d’œuvres de Jan Dibbets est également présenté à l’occasion de l’acquisition d’une de ses œuvres les plus importantes grâce au Dîner 2017 des Amis du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris et d’une importante donation de l’artiste. Depuis le 30 novembre, le Musée présente une exposition du sculpteur anglais Ian Kiaer.

Les expositions 2018

En janvier 2018, le Musée d’Art moderne rendra hommage à l’artiste français Jean Fautrier (1898-1964), considéré comme l’un des précurseurs de l’art informel. Très peu exposé en France, cet artiste au parcours solitaire est néanmoins une figure singulière et importante du renouvellement de la peinture moderne du XXème siècle. Après avoir organisé une rétrospective en 1964 puis en 1989, le musée présentera une nouvelle exposition d’envergure après presque trente ans d'absence en France.

Le parcours est composé d’environ 160 œuvres dont près d'une centaine de tableaux, des dessins et des gravures et l'ensemble de ses sculptures. Les œuvres proviennent principalement de collections privées et de la collection du Musée d’Art moderne (environ 60 œuvres). En 1964, quelques mois avant sa mort, Jean Fautrier fit une importante donation, dotant le musée du plus important fonds Fautrier.

Vers 1920, il peint essentiellement des nus et des natures mortes. La ligne mouvementée qui se dissout de plus en plus de l’objet est une caractéristique essentielle de son travail. Puis, il crée sa propre version de l’abstraction, résultant du geste et de la matérialité de la couleur. En 1945, Fautrier présente la série des Otages qui l’ont rendu célèbre. Les traits des visages martyrisés faisant référence aux exécutions pendant l'Occupation se dissolvent dans la matière. À partir de 1955, on retrouve dans ses œuvres des objets de la vie quotidienne, des obsessions érotiques et les Têtes de partisan. En 1960, il reçoit le Grand prix à la Biennale de Venise.

Mohamed Bourouissa, Urban Riders (26 janvier – 22 avril 2018)

Le Musée d'Art moderne consacre la première exposition institutionnelle en France à Mohamed Bourouissa. Repéré dans l'exposition Dynasty en 2010, le plasticien franco-algérien (né en 1978 à Blida) est à présent considéré comme l'un des artistes majeurs de sa génération. Depuis ses premières séries photographiques (Périphéries, Temps mort) il n'a cessé d'observer la place de l'individu dans l'espace social et d'interroger les marges. Ses œuvres tiennent à la fois du récit et du protocole et, la dimension humaine y est centrale.

L'exposition Urban Riders, s’articule autour du film Horse Day réalisé à Philadelphie, dans le quartier défavorisé de Strawberry Mansion, au Nord de la ville. Sa réalisation a marqué une étape décisive dans l’évolution du travail de l’artiste. Durant huit mois, le temps d’une résidence, celui-ci a fréquenté le club hippique « Fletcher Street » qui accueille la communauté afro-américaine et a partagé le quotidien des cavaliers urbains. Avec eux, il a conçu une journée du cheval en associant des artistes locaux. Fasciné par l’histoire de la représentation des cowboys noirs, Mohamed Bourouissa synthétise dans ce film des questionnements récurrents : l’appropriation des territoires, le pouvoir, la transgression. Horse Day s'accompagne d'un corpus d’environ quatre-vingt-cinq œuvres comptant des dessins, des photographies et des sculptures.

Zao Wou-Ki, L’espace est silence (1er juin 2018 – 6 janvier 2019)

Si l’œuvre de Zao Wou-Ki (1920-2013) est aujourd’hui célèbre, les occasions d’en percevoir la complexité sont demeurées trop rares. Depuis sa dernière rétrospective en France, en 2003, aucune exposition à Paris n’a permis de mesurer toute l’importance de sa peinture et particulièrement l’enjeu que représentait pour lui l’emploi de très grands formats tout au long de sa carrière.

Artiste au croisement de trois mondes, parti de sa Chine natale à Paris en 1948, à l’instant où l’art vivant se partageait de manière évidente entre la France et les Etats- Unis, il est demeuré attaché à une scène parisienne qu'il appréciait, tout en ayant pleinement perçu la vivacité de la création outre-Atlantique et en dépassant les oppositions culturelles et les luttes esthétiques.

L’exposition réunira pour la première fois un grand nombre de polyptyques et de peintures de grand format issus des principales collections européennes et asiatiques. En insistant sur la portée universelle de son art, sur sa place aux côtés des plus grands artistes de la deuxième moitié du XXème siècle, et en soulignant l'ouverture d'une œuvre qui a su se montrer perméable à tout ce qui n’était pas la peinture – à commencer par la musique et la poésie –, le musée souhaite voir renouveler la lecture portée sur son œuvre et faire partager au public l’expérience d’une création débordant les frontières.

 Les visites guidées sont conduites par les conférenciers du musée. Une visite découverte de l’exposition, qui pourra également être l’occasion d’un échange autour des œuvres.

 Découverte du nouvel accrochage des collections permanentes les samedis 20 janvier et 26 mai à 10h30.

 Visite de l'exposition Jean Fautrier, Matière et lumière le jeudi 15 février à 19h30 et le samedi 10 mars à 10h30.

Tarifs
Tarif de la visite : 5€ pour la personne en situation de handicap, gratuit pour un accompagnateur. Dans la limite des places disponibles.
Tarif d'entrée aux expositions temporaires :
Quel que soit le taux du handicap, accès aux expositions temporaires gratuit pour la personne concernée, munie d'une carte d'invalidité, d'une carte de priorité, d'une carte de stationnement pour personnes handicapées, et un accompagnateur.

Sans réservation
Visites avec audiophones et boucles magnétiques. (groupe limité à un nombre maximum de 15 personnes.)
Rendez-vous dans le hall du musée d’art moderne de la Ville de Paris - 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris

EN SAVOIR + :
 www.mam.paris.fr



 

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