Des pièges à éviter pour l'évaluation des besoins en aide humaine

loi handicap.JPGLa Prestation de Compensation, aide financière créée par la loi de 2005 pour couvrir les dépenses liées à la perte d’autonomie, est attribuée sur dossier. Et il faut être vigilant sur la procédure à suivre ! J’ai vécu le parcours du combattant pour obtenir la juste reconnaissance de mes droits.

C’est cette expérience que je souhaite partager avec vous pour faire tomber les mythes et les désinformations qui sont véhiculés sur la PCH et les droits des personnes en situation de handicap. Voici quelques exemples vécus :

« Ne demandez pas plus de 3 h, de toute façon vous n’obtiendrez pas plus, le Conseil Général n’a plus d’argent. »

« Puisque vos parents sont là pour vous aider, pas besoin de vous accorder des heures d’aide humaine la nuit. »

« Si vous optez pour des aidants familiaux, vous devrez constituer un nouveau dossier PCH pour les remplacer par un service prestataire. »

« Si vous avez 3 h par jour, vous devez utiliser strictement 3 h tous les jours et pas 2 h un jour et 4 h le lendemain. »

J’ai d’abord demandé et obtenu 3 h d’aide humaine par jour. Dans la réalité, mes parents jouaient le rôle d’aidants familiaux quasiment 24 h / 24 … Mais au delà des 3 h dédommagées par jour, c’était du travail bénévole !

Cette situation est devenue problématique quand j’ai voulu remplacer l’aide de mes parents par un service prestataire : comment le payer au delà des 3 h / jour ? J’ai donc demandé une réévaluation de mon aide humaine et j’ai obtenu 20 h par jour … Ce qui correspond simplement à mes besoins réels ! Cela me permet aujourd’hui de faire intervenir un service prestataire quand mes parents souhaitent partir en voyage ou simplement s’accorder du répit.

D’ailleurs, il n’y a rien de plus simple : je contacte un service prestataire pour organiser l’intervention et il me suffit d’envoyer la facture du service en fin de mois à la MDPH pour être remboursé. Nul besoin de refaire une demande PCH.

J’ai aussi découvert que la PCH prévoit un volume mensuel d’heures d’aide humaine que je gère comme je veux : je peux concentrer mon aide humaine sur quelques jours si j’ai besoin de partir en week-end voir ma famille par exemple. Depuis que je sais ça, ma vie a changé !

Ce que je retiens de mon « aventure », c’est qu’il ne faut pas écouter les « on dit » mais plutôt demander plusieurs avis de professionnels (MDPH, associations de personnes handicapées) pour être sûr de ne pas être lésé dans ses droits.

 

M@x  

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