Un lieu de vie idéal pour la personne en situation de Handicap, tel est le thème des Journées Nationales des Parents organisées par l’APF en Novembre à Arcachon.

Les familles des 13 régions françaises se sont ainsi retrouvées pour échanger leur vécu et leurs attentes sur le sujet. A l’évidence, le lieu de vie des jeunes et adultes constitue une préoccupation majeure pour les familles ; au cours des interventions multiples et des témoignages, un constat apparait : entre la vie en institution ou la vie au domicile des parents, il ressort un manque réel et notoire de formules intermédiaires, combinant vie autonome et sécurisation de l’environnement que pourraient habiter les personnes en situation de handicap.

Reste à imaginer des modèles alternatifs à l’institutionnalisation. Concilier donc le besoin de sortir de l’institution afin de bénéficier de plus de liberté avec la crainte de faire face aux imprévus de la vie ordinaire. De nouvelles formes d’habitat inclusif sont en train d’émerger (foyers éclatés en région parisienne, appartements partagés en Gironde, appartements regroupés en Côtes d’Armor et même, réalisation d’un lieu de vie dédié aux polyhandicapés à Bruxelles).

Ces projets de vie innovants ont tous connu une maturation longue en durée, laborieuse et parfois éprouvante. Ils sont la conjugaison du besoin de logement et du besoin d’aide et de surveillance ( importance du mode d’intervention des aides humaines, dimension affective et sociale de l’habitat)

Malgré cette tendance à la créativité, les besoins en institution demeurent constants pour certains. Les familles sont partie prenantes dans le processus de recherche et d’amélioration de l’existant. Elles expriment fortement la nécessité d’être conseillées, guidées, soutenues : telle est la mission d’intermédiation que l’APF, association nationale, doit conduire.

Claire CHAPUSET et Dorine ROLLAND